London calling

Publié le par paquito

Toujours délicat de retrouver une ancienne amie que l'on a pas vue depuis 10 ans, alors qu'on s'étaient séparés en pleine idylle. Ce séjour de quelques jours à Londres avait tout pour tourner au revival manqué, refaire les mêmes choses en moins bien ...

Heureusement, Londres a changé et moi aussi. L'amie qui nous accueille, elle, est égale à elle-même et c'est tant mieux. Mais que s'est-il passé depuis dix ans ?

Les docks ont continué leur mutation urbaine dédiée à la déesse livre sterling ; les tours ont poussé dans la City et les inégalités sociales se sont creusées ; les londonniennes friquées sont encore plus jolies et n'ont plus rien de commun avec les pauvres bougresses gavées à la malbouffe du nord du pays ; The End vient de fermer ses portes et le Ministry ne tient plus le haut du pavé ; maintenant c'est The Fabric qui fait la loi ; la Tate Modern est sortie de terre sur Southbank ; les transports sont encore plus chers et très performants ...

For sure, la vie est comme une BD du grand Roy, cruelle et sanglante. "WHAAM !", dans ta gueule.


Bref, le changement dans la continuité : from A to Z ...

Animals : la centrale thermique de Battersea ressemble à la pochette des Pink Floyd, mais laisse de marbre les commuters qui vont se déverser à Waterloo.
Brick Lane : c'est le quartier où les touristes vont s'encanailler pour humer l'atmosphère du Londres populaire et exotique. Pas de panique, on est pas dans les quartiers chelous de Brixton. Les restaus indiens ont pignon sur rue, bons, pas chers, et c'est très bien.
Clapham Junction : Londres est multipolaire, nous le savons. L'animation des rues de Clapham Junction est sympathique et vaut bien celle d'un autre quartier périphérique. La ville est partout.
Docklands : nan, on est pas retournés les voir, blasés que nous sommes.
Eye : le "London Eye", c'est une grande roue construite en dur sur la southbank rien que pour célébrer les JO 2012. De fait, elle est spécialement dédiée aux touristes lourdingues et pétés de thunes des pays de l'est. Y a des jours où on est contents d'être des loosers.
Fabric : THE place to be by night. On y reviendra prochainement.
Green park : là, on est vraiment chez les bourges.
Hide Park : euh ..., les bourges, toujours ...
IRA : c'est plus ce que c'était ; maintenant, on peut passer trois jours à Londres sans être emmerdé par une alerte à la bombe.
Jogging : à Londres, tout le monde court et prend soin de son corps. Entendez tous ceux qui ne sont pas obligés de cumuler trois petits boulots pour survivre. Nous, on se plie à la coutume alors, et le parc injustement méconnu de Battersea park nous accueille dignement avec sa promenade le long de la Tamise.
King's cross - St Pancras : maintenant, c'est dans cette gare internationale qu'on débarque depuis le Groland du sud. On arrive du sud de Londres, la gare est au nord de la ville, cherchez pas à comprendre ...
Lager : figurez-vous que le dernier chic dans les pubs est de consommer des bières étrangères, blondes de préférence : Foster's, 1664, Stella Artois (si, si !), Heineken, mais surtout pas de Tennent's ni de Mc Ewan's, c'est has been ...
Mind the gap : le tube est toujours aussi oppressant et vieillot, par contre l'information aux usagers est exceptionnelle. J'en connais un ou deux vers la Gare de Lyon qui devraient venir en stage chez Transport of London.
Neal's yard : c'est dans cette ruelle de Covent garden que se trouve la boutique de notre hotesse. Et c'est tout.
Oxford street : toujours à fuir ; là, rien n'a changé.
Picadilly Circus : toujours à fuir ; là, rien n'a changé.
Quinze : avant de nous foutre une rouste bien méritée il y a quelques jours à Twickenham, sachez tout de même que la Rose s'est faite étriper par le Poireau le week-end où nous nous trouvions à Londres. Forcément, on étaient morts de rire.
Rough trade : l'imposture, sauf si vous voulez vraiment vous ruiner en vinyls hors de prix, qu'il vous sera tout aussi simple de trouver moitié prix dans les boutiques d'occases de Camden Town.
Shopping : effondrement de la livre aidant, les "bonnes affaires" nous furent permises. 200 000 modèles différents de Tiger Onitsuka et des chaussures équitables en matériaux de récupération non polluants. Youpi !
Tate Modern : THE place to be by day. On y reviendra prochainement.
U : "U", c'est You. La société britannique s'américanise, inexorablement.
Venice : pas la grande, mais la petite, Little Venice. Un quartier résidentiel mignonnet avec plein de péniches fleuries accostées au Regent's canal. C'est le bonheur.
Whaam ! : le chef d'oeuvre pop de Roy Lichtenstein est encore plus beau en vrai.
X : le "X", dans le métro, çà veut dire "cross", comme dans "Charing cross" ou "King's cross". Futés les anglais.
Yard : cette unité de mesure n'a plus vraiment cours, tout fout le camp. Pensez qu'à cause de la crise financière, le dernier symbole du particularisme british va bientôt tomber avec l'abandon de la livre sterling. Si, si, c'est écrit : le fric, c'est plus fort que tout.
Zoo : le London zoo se trouve dans Regent's Park, non loin des villas somptueuses qui longent le canal. Là, on est plus chez les bourges, mais carrément chez les joueurs de foot ...

Allez, see U.

Publié dans zusammen

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